Récapitulation de la table ronde : Comment tirer parti de la blockchain pour le bien
Au Forum Point Zero à Zurich, TRM Labs a organisé une table ronde sur le thème "Blockchains for Good : Harnessing Technology to Fight Financial Crime, Protect Consumers, and Foster Financial Inclusion" (Les blockchains au service du bien : exploiter la technologie pour lutter contre la criminalité financière, protéger les consommateurs et favoriser l'inclusion financière). La table ronde, qui s'est déroulée selon les règles de Chatham House, a réuni des régulateurs de juridictions clés, ainsi que des représentants d'institutions financières mondiales et des acteurs des actifs numériques, pour discuter de la manière dont le potentiel de transformation de la technologie blockchain peut répondre à certains des problèmes les plus urgents dans le secteur des actifs numériques.
La discussion s'est articulée autour de trois thèmes principaux : la lutte contre la criminalité financière, la protection des consommateurs et la promotion de l'inclusion financière, chacun contribuant à une vision plus large de l'exploitation des blockchains pour le bien public.
Mieux lutter ensemble contre la criminalité financière
Dans la lutte contre la criminalité financière, la communauté l'emporte sur la concurrence. Les participants ont convenu que pour que le secteur réussisse, de meilleurs résultats en matière de conformité dans les entreprises d'actifs numériques sont une première étape essentielle, car ils renforcent la crédibilité auprès des régulateurs et des autres parties prenantes.
La création d'une communauté de professionnels de la conformité à l'échelle mondiale qui s'engagent à partager les meilleures pratiques est également essentielle pour renforcer la capacité du secteur à perturber la criminalité financière. Cependant, il y a toujours de la place pour une saine concurrence, comme l'a souligné un participant : "Là où vous pouvez être compétitif, c'est dans la vitesse à laquelle vous répondez à la finance illicite". À cet égard, il est très important de disposer de solides boucles de rétroaction au sein de l'industrie, ainsi que dans les secteurs public et privé. Un participant du secteur a cité les liens établis avec les organismes chargés de l'application de la loi dans le monde entier, ce qui lui a permis de répondre à des dizaines de milliers de demandes de la part des services chargés de l'application de la loi au cours d'une année.
La table ronde a également abordé le potentiel des accords de partage de données, dans la veine de COSMIC, lancé par l'Autorité monétaire de Singapour en avril 2024 pour permettre le partage sécurisé d'informations sur les clients à risque entre les banques. La discussion a également porté sur les travaux du projet Aurora de la Banque des règlements internationaux, qui consiste à tirer parti de la technologie pour permettre le partage d'informations tout en préservant la confidentialité et la sécurité des données. Un participant a souligné que cela nécessiterait l'engagement de toutes les parties prenantes, déclarant que "le partage des données est pour les engagés, pas pour les curieux".
Enfin, dans une réalité commerciale soucieuse des coûts, les participants ont convenu du rôle important d'exigences réglementaires claires pour justifier les investissements dans de nouveaux cadres et systèmes.
Collaborer et éduquer, en gardant les consommateurs à l'esprit
Ensuite, la table ronde s'est concentrée sur l'expérience de diverses juridictions dans la conception et la mise en œuvre d'exigences de protection des consommateurs pour l'industrie des actifs numériques. Les participants ont discuté de l'intérêt de s'inspirer des pratiques de la finance traditionnelle, par exemple en matière d'abus de marché, et de les appliquer aux marchés des crypto-monnaies d'une manière sensée. Un participant a également souligné les défis posés par la supervision de ces nouveaux domaines, en particulier pour les régulateurs dont les capacités et l'expertise sont limitées.
Ici, les participants ont à nouveau convenu de l'importance de la collaboration et du soutien, encourageant les régulateurs à se pencher sur la question et à s'entraider, et les régulateurs à continuer à communiquer avec les entreprises pour comprendre comment les exigences réglementaires peuvent être mises en œuvre de manière pratique. Un participant a fait remarquer que la communication fonctionne dans les deux sens et qu'"en fin de compte, on obtient le régulateur que l'on demande".
Il est essentiel que les deux parties comprennent les risques qu'elles tentent de traiter et la manière dont les différents outils sont utilisés dans les divers flux de travail pour atténuer ces risques. En particulier, lorsqu'une entreprise aborde un problème différemment de ses pairs, elle doit s'efforcer d'expliquer son raisonnement. En fin de compte, l'atténuation efficace des risques ne peut être obtenue que par des conversations franches entre les régulateurs et leur population réglementée.
Et bien sûr, les consommateurs doivent être au centre des contrôles mis en place. Les participants ont souligné l'importance de garder les consommateurs à l'esprit lors de la conception et de la mise en œuvre des contrôles de protection des consommateurs, en précisant qu'il s'agit là d'un élément clé pour s'assurer que ces contrôles sont efficaces et raisonnables.
Repenser le système pour une meilleure inclusion
Sur le dernier thème de l'inclusion financière, la discussion a tourné autour de l'impact des changements technologiques et générationnels sur les services financiers, les participants soulignant la nécessité de veiller à ce que les services financiers restent utiles et accessibles à tous.
Un participant a souligné que des cas d'utilisation à impact humanitaire et social sont déjà à l'œuvre dans l'espace des actifs numériques. Par exemple, la stablecoin USDC de Circle a été utilisée par les Nations unies et la Stellar Development Foundation pour distribuer de l'aide aux personnes touchées par la guerre en Ukraine. Un autre participant a suggéré qu'il fallait peut-être repenser les choses, en tirant parti de la technologie et en s'attaquant aux problèmes sous-jacents qui empêchent l'égalité d'accès aux services financiers.
La voie à suivre : Écouter, raconter, répéter
La table ronde s'est conclue par un appel à l'action : "Écoutez. Raconter. Répéter".
Les régulateurs et les dirigeants du secteur doivent écouter s'écouter mutuellement pour comprendre quelles sont leurs préoccupations et leurs priorités respectives.
Ensuite, les régulateurs doivent indiquer clairement au secteur quelles sont les règles et les attentes. Le secteur doit à son tour expliquer aux régulateurs comment il met en œuvre ces règles et ces attentes, y compris ses limites et les défis auxquels il est confronté.
Et ensemble, ils doivent itérer sur les solutions, en affinant et en améliorant continuellement les cadres réglementaires et opérationnels afin d'exploiter la technologie blockchain pour le plus grand bien.
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